En quoi est-ce important ?
Les entreprises et les particuliers sont de plus en plus connectés à Internet. En conséquence, nous générons tous une énorme quantité de données : celle-ci double tous les deux ans. À l'heure actuelle, les données ont surtout de la valeur pour les grands acteurs tels que Google ou Facebook, qui les utilisent pour des applications commerciales. Passer d'une économie de données à une économie de partage de données, dans laquelle les entreprises et les autorités partagent leurs données avec d'autres, crée un énorme potentiel d'innovation.
L'idée est que les consommateurs et les entreprises qui génèrent des données via un appareil, qu'il s'agisse d'un téléphone mobile, d'une voiture ou d'un appareil qui se connecte à d'autres appareils via l'Internet des objets, devraient avoir un accès libre à ces données générées. Cette économie du partage des données offre à l'industrie technologique une série de nouvelles possibilités que nous voulons exploiter pleinement. Si les entreprises, y compris les petites entreprises et les start-ups, ont accès à de grandes quantités de données, elles peuvent réaliser des innovations à forte valeur ajoutée sociale. Par exemple, si tous les hôpitaux européens partageaient leurs ensembles de données, les entreprises pourraient créer des algorithmes beaucoup plus précis pour détecter, par exemple, le COVID-19 sur une radiographie en utilisant l'IA.

La libre circulation des données nécessaire à cette fin se heurte encore aujourd'hui à de nombreux obstacles. Par exemple, il y a un manque de données ouvertes de la part des organisations gouvernementales telles que les entreprises de transport. Pour permettre les innovations fondées sur les données, l'UE œuvre en faveur d'un marché unique d'ici 2030, où les données des autorités, des entreprises et des particuliers sont utilisées de manière fluide, sécurisée et correcte pour le bien public.
Dans l’industrie technologique, nous sommes, par exemple, un partenaire du projet de coopération internationale Gaia-X, dans le cadre duquel les entreprises, les scientifiques et les autorités travaillent ensemble sur l'infrastructure de données du futur. Objectif : un écosystème numérique ouvert, transparent et sécurisé, dans lequel les données et les services peuvent être mis à disposition, collectés et partagés. Nous participons également aux European Data Spaces pour des secteurs tels que l'environnement, l'énergie et l'agriculture. Grâce à ces espaces de données, l'UE souhaite mieux utiliser les données publiques pour la recherche dans l'intérêt public, soutenir l'échange de données par les particuliers et mettre en place des structures permettant aux principales organisations d'échanger des données.
Des développements technologiques pour une économie des données rationalisée
Du côté de l'industrie technologique, nous voulons contribuer à libérer le potentiel de l'économie du partage des données et ainsi créer davantage de valeur ajoutée dans cette économie :
- Grâce aux applications technologiques de notre secteur, les entreprises et les autorités sont en mesure d'utiliser les données à une échelle sans précédent pour améliorer et développer leurs activités. Pensez à l'utilisation des données pour former les algorithmes d'IA, mais aussi à l'augmentation considérable des applications de l'Internet des objets. Les données sont la base de toutes ces innovations.
- Les logiciels de données développés par l'industrie technologique permettent d'optimiser les processus et de réduire les coûts dans presque tous les secteurs. Les applications et logiciels basés sur les données permettent ainsi une meilleure compréhension des processus industriels, une meilleure adaptation des installations aux exigences de la production et la détection ciblée des défauts dans les installations de transformation. En collectant et en gérant correctement les données, les installations industrielles peuvent être contrôlées et réparées de manière préventive. La durée de vie d'une installation s'en trouve prolongée.
- De nombreuses entreprises belges, également dans le secteur manufacturier, travaillent sur des business models liés aux données. Actuellement, elles utilisent leurs données principalement en interne, pour améliorer leurs propres produits et services. Pour autant qu'elles disposent d'un modèle de revenus viable, les entreprises peuvent également partager ces données avec l'extérieur. Les fournisseurs de pompes à chaleur, comme Daikin, par exemple, peuvent partager leurs mesures de température et contribuer ainsi à l'élaboration d'une carte thermique détaillée de la Belgique.
- Le digital twin, représentation virtuelle d'un objet physique ou d'un environnement, est une évolution technologique très prometteuse. Pour créer un digital twin, des données provenant de différentes sources sont nécessaires. Actuellement, deux ou trois sources sont souvent suffisantes, car les digital twins ne sont créés que pour résoudre des problèmes très spécifiques, par exemple pour projeter les ombres d'un bâtiment. Dans une économie des données élargie, il sera possible de créer des digital twins de bien meilleure qualité, qui auront un potentiel bien plus important.
- Le respect de la vie privée et la protection des données font donc partie intégrante de la gestion d'entreprise moderne. De plus, l’importance de ces aspects est encore appelée à augmenter. L'industrie numérique facilite également la tâche des entreprises dans ce domaine : nous fournissons des solutions technologiques pour mieux protéger les données. Nous travaillons également sur des applications visant à faciliter la libre circulation des données à caractère personnel au sein de l'UE et leur transfert vers des pays tiers.
Engagements
- D'ici 2025, 60 % des entreprises membres doivent adopter l'analyse des données.
- D'ici 2025, l'économie locale belge des données représentera 21 milliards d'euros.
Indicateurs
- Nombre d'entreprises membres appliquant l'analyse des données
- Valeur de l'économie des données
Où en sommes-nous aujourd’hui ?