Créer de la valeur ajoutée durable
En tant qu'industrie technologique, nous souhaitons créer autant de valeur ajoutée que possible pour la société. Outre notre contribution économique à la prospérité et à l'emploi en Belgique, nous maximisons également notre valeur ajoutée sociale grâce aux développements technologiques dans les domaines de la santé et du bien-être, de la sécurité, de la société numérique, de la transition climatique, etc. Nous assurons cette valeur ajoutée à long terme en continuant à investir dans la R&D et l'innovation technologique. Les partenariats et les collaborations stratégiques sont également indispensables pour maximiser notre impact positif. L'éthique, la transparence et la cybersécurité sont essentielles pour remplir notre rôle social de manière crédible et en accord avec les objectifs de développement durable.
En quoi est-ce important ?
L'innovation technologique est le moteur de notre industrie. Notre motivation à innover découle de l'ambition de continuer à créer de la valeur ajoutée pour la société, également à long terme.
L'industrie manufacturière est le moteur des exportations et de la prospérité belges. Chaque emploi dans l'industrie manufacturière en génère au minimum un autre dans les secteurs de services connexes. Près d'un Belge sur quatre gagne sa vie grâce à l'industrie. Mais les coûts salariaux élevés, l'indexation automatique et l'inflation font pression sur la valeur ajoutée et la compétitivité des entreprises manufacturières belges. La recherche et le développement sont essentiels pour continuer à créer de la valeur ajoutée et des emplois dans l'industrie technologique et, en particulier, dans l'industrie manufacturière. Seule la transformation en « usines du futur », des entreprises agiles, numériques, technologiques et axées sur les personnes, permettra à nos entreprises manufacturières d’ancrer durablement leurs activités de production dans une économie mondiale hyperconcurrentielle. L'innovation est donc une condition nécessaire pour assurer l'avenir à long terme de l'industrie manufacturière dans notre pays.
La technologie ne crée pas seulement une valeur économique, mais aide aussi la société de nombreuses autres façons. Elle joue ainsi un rôle essentiel dans l’amélioration de la sécurité routière, le renforcement des soins de santé, la lutte contre la pandémie de coronavirus et la gestion de celle-ci, la recherche de solutions face au vieillissement croissant de la population, etc. Celle-ci est également au cœur de la transition verte, notamment à travers la capture et le stockage du CO2, les réseaux énergétiques intelligents ou les véhicules électriques. Sans elle, notre société serait moins sécurisée, moins confortable, moins saine, moins durable et moins connectée.
Dans notre secteur, nous nous efforçons de maximiser tous ces impacts positifs de la technologie, tout en étant conscients des préoccupations qui les entourent. Citons, notamment, l'utilisation éthique de l'IA, l'impact de la technologie sur les organisations, l'accès universel à la numérisation et la garantie de la vie privée.
Engagements
- D'ici 2030, nous visons une place dans le top 3 du tableau de bord européen de l'innovation pour la Belgique, avec un tiers des dépenses de R&D de l'industrie belge imputables à l'industrie technologique.
- D'ici 2030, la valeur ajoutée de l'industrie technologique augmentera en moyenne de 2,2 % par an.
- D'ici 2030, la valeur ajoutée de l'industrie technologique augmentera en moyenne de 1 % par an.
- D'ici 2030, nous entendons mettre sur le marché 5 technologies révolutionnaires (produit ou procédé) permettant de créer une plus-value sociétale.
Indicateurs
- Position de la Belgique dans le tableau de bord européen de l'innovation
- Contribution de l’industrie technologique aux dépenses R&D de l'industrie belge (%)
- Valeur ajoutée totale générée par l'industrie technologique
- Contribution de l'industrie technologique au tissu économique belge
- Valeur ajoutée totale générée par l'industrie manufacturière technologique
- Contribution de l'industrie manufacturière technologique au tissu économique belge
- Nombre de technologies révolutionnaires mises sur le marché
En quoi est-ce important ?
Le monde actuel est un monde qui se transforme rapidement et se complexifie toujours plus. Les évolutions technologiques et les innovations disruptives créent également de nouveaux marchés et réseaux de valeur. Pour créer de la valeur ajoutée dans ce monde VOCA (volatile, incertain, complexe et ambigu), la collaboration est essentielle. Seule celle-ci, au sein de notre secteur et au-delà, nous permettra d’évoluer durablement vers l'industrie du futur. Le fait d'unir nos forces crée de nouvelles opportunités commerciales, augmente l'efficacité et renforce la position de nos entreprises sur le marché du travail. La collaboration permet également de faciliter la percée, la mise en œuvre et l'exportation des innovations technologiques. Nous encourageons les partenariats pour atteindre les ambitions de notre stratégie en matière de durabilité et contribuer ainsi aux objectifs de développement durable.
Les entreprises de l'industrie technologique coopèrent avec d'autres entreprises, les autorités, les institutions de la connaissance, les ONG et les organisations, le monde médical, l'éducation, les consommateurs, etc. Il peut s'agir de développements communs, du partage d'installations et de ressources, de l'échange de connaissances et d'expertise, de la coopération en chaîne dans le cadre de l'économie circulaire, etc. De nombreuses entreprises collaborent avec des organisations à vocation sociale et des entreprises de travail adapté pour offrir un emploi aux groupes défavorisés et aux personnes plus éloignées du marché du travail.
Agoria veut faciliter les partenariats durables en assurant le lien entre les différents acteurs, tant au niveau national qu'international. Nous créons également des hubs et des écosystèmes dans lesquels les entreprises, les autorités, les institutions de la connaissance et les citoyens (p. ex., les étudiants) travaillent ensemble et développent une expertise autour d'une technologie ou d'une problématique sociétale bien précise. Agoria est l'un des fondateurs de The Beacon à Anvers, un hub faisant figure de référence en matière d'internet des objets et d'intelligence artificielle.
- Sous l'impulsion de la pandémie de coronavirus, la technologie a radicalement changé la collaboration entre les équipes. Il suffit de penser au large éventail d'outils de réunion et de collaboration en ligne.
- L'échange de chaleur industrielle entre entreprises, l'utilisation des surplus d'énergie des éoliennes et des panneaux solaires, la logistique et le transport partagés, l'échange de données dans le cadre de l'économie circulaire : autant d'exemples de collaboration industrielle facilitée par l'internet des objets et d'autres solutions technologiques.
Engagements
- Agoria assume son rôle dans la quadruple hélice, tant au niveau national qu'international. D'ici 2025, nous participerons activement à huit écosystèmes technologiques.
- Nous encourageons les partenariats pour atteindre les objectifs de notre stratégie en matière de durabilité et contribuer ainsi aux objectifs de développement durable.
Indicateurs
- Nombre d'écosystèmes (autorités, monde de la connaissance, entreprises, citoyens) dans lesquels Agoria joue un rôle actif
- Nombre de membres concluant des partenariats pour contribuer aux objectifs de développement durable
Où en sommes-nous aujourd’hui ?
* Le modèle d'innovation à quadruple hélice reconnaît quatre acteurs principaux dans le système d'innovation : la science, la politique, l'industrie et la société. Conformément à ce modèle, de plus en plus de gouvernements donnent la priorité à une plus grande implication du public dans les processus d'innovation.
En quoi est-ce important ?
Éthique et transparence
L'impact de la technologie sur les personnes et la société est de plus en plus important. Nous estimons que c'est notre rôle, en tant qu'industrie technologique, de réfléchir à cet impact. Ainsi, les nouvelles technologies peuvent par exemple créer de nouveaux dilemmes et problèmes éthiques. Par exemple, à l'heure où les soins de santé deviennent de plus en plus numériques, les décisions relatives à la santé humaine sont en partie prises sur la base de données. Ou comment garantir l'accès aux technologies numériques à tout le monde ?
Faire des affaires de manière honnête et éthique est également de plus en plus important pour nos parties prenantes : clients, investisseurs, fournisseurs, collaborateurs, demandeurs d'emploi, consommateurs, grand public... Les organisations et les personnes attendent à juste titre que les entreprises leur donnent une idée de leur impact environnemental et social et de leur contribution à la société. Une étude de l'agence d'intérim Tempo Team* montre qu'aujourd'hui, un travailleur sur trois tient compte de la responsabilité sociale des entreprises en choisissant son futur employeur. Ainsi, la responsabilité sociale et la communication sur la durabilité deviennent également des facteurs décisifs pour les entreprises dans la guerre des talents.
Sous l'impulsion (de la révision) de la directive européenne relative aux rapports sur le développement durable des entreprises (CSRD), l'importance de la transparence dans le monde de l'entreprise ne cesse de croître. Toutes les grandes entreprises et les PME cotées en bourse seront tenues de publier chaque année, à partir de 2023, des informations sur leurs performances et risques non financiers. Cette révision, ainsi que le règlement sur la taxonomie, fait partie d'un ensemble de mesures visant à orienter davantage d'investissements vers des activités et des entreprises durables et réaliser ainsi les ambitions du Pacte vert.
De nouvelles réglementations européennes en matière de diligence raisonnable sont également en vigueur depuis le début de 2022. Les grandes entreprises et les PME des secteurs à risque sont donc tenues de prendre en compte les risques en matière de droits humains et d’environnement dans l'ensemble de leurs activités, et ce y compris dans leurs chaînes d'approvisionnement. Les entreprises sont également tenues d'impliquer leurs parties prenantes dans l’élaboration de ces plans de diligence raisonnable.
Cybersécurité
La cybercriminalité peut avoir des conséquences majeures pour les entreprises et leurs clients. Elle peut entraîner d'importantes pertes financières et nuire à l'image d'une entreprise et à la confiance de ses clients, surtout si des informations précieuses sont volées. Une protection adéquate est donc indispensable.
En un mot, la protection des données est une question de confidentialité, d'intégrité et de disponibilité : les informations doivent être vues par les bonnes personnes, elles doivent être fiables et disponibles au bon moment pour protéger la continuité de l'activité. Les entreprises doivent se conformer aux réglementations européennes et autres en matière de sécurité des données, telles que le règlement européen sur la protection des données (RGPD) et la nouvelle directive sur la cybersécurité (NIS 2.0).
La protection des informations numériques, la cybersécurité, comporte des aspects technologiques, des processus et des aspects humains. Par exemple, les systèmes IT doivent être exempts de failles, mais les travailleurs doivent également être sensibilisés aux risques. L'industrie technologique accorde donc une grande attention à la sensibilisation à la cybersécurité. Cela est nécessaire, car de nombreuses entreprises belges sont potentiellement vulnérables. À cet égard, les petites entreprises courent un risque égal ou même supérieur à celui des grandes entreprises. Cela s'explique par le fait qu'elles disposent de connaissances et de ressources limitées pour mettre en œuvre la cybersécurité.
En outre, de nombreuses entreprises sous-estiment les risques. Des recherches récentes montrent qu'environ la moitié des entreprises de l'industrie manufacturière ne se considèrent pas comme une cible potentielle. Elles considèrent également la Belgique comme un pays relativement sûr en matière de données, contrairement aux États-Unis, par exemple. La Belgique est toutefois également confrontée à des cyberattaques, qui visent également les petites entreprises moins bien protégées. En 2021, plus d'un millier d'entreprises belges ont été victimes d'une cyberattaque, dans la plupart des cas de la part de leur propre personnel ou de leurs sous-traitants.
À court et moyen terme, nous voulons principalement travailler sur la sensibilisation à l'importance de la cybersécurité, le recrutement (attirer et former suffisamment de talents pour pouvoir garantir la cybersécurité) et la cartographie du secteur belge de la cybersécurité.
Engagements
- Nous nous engageons, en tant qu'industrie technologique, à être un pionnier dans le respect correct des obligations légales de reporting non financier (CSRD). Nous encourageons tous nos membres à rendre compte de leur impact sur la durabilité d'ici 2030.
- D'ici 2025, 95 % des entreprises membres disposeront et mettront en œuvre un plan de cybersécurité* qui, entre autres, sensibilise les travailleurs à leurs obligations en matière de technologies numériques.
Indicateurs
- Nombre de membres rendant compte de leur impact sur le développement durable et de leur stratégie en matière de durabilité
- Nombre de membres possédant un plan de cybersécurité
Où en sommes-nous aujourd’hui ?
* Un plan de cybersécurité est une auto-évaluation de l'impact sur les activités sur le plan financier et en termes de risques, d’opérations et de conformité.
Cas connexes
- Umicore, entreprise belge de matériaux : « La transparence engendre la confiance »
- Telenet lance l'internet à prix abordable pour les personnes en situation de précarité
- NVISO sécurise la technologie derrière la transition verte
- Aurubis Beerse SA, entreprise de recyclage : « La transparence est essentielle pour notre crédibilité »
- Bureau de consultance Apogado : « Le respect de la vie privée et la protection des données sont de plus en plus importants »
