Protéger l'environnement et la planète

En quoi est-ce important ?

L’industrie technologique est à l'origine de 3,1 % des émissions de gaz à effet de serre en Belgique et de 4 % des émissions totales des entreprises belges. Elle entend prendre ses responsabilités en réduisant non seulement ses émissions directes de gaz à effet de serre, mais aussi les émissions indirectes tout au long de la chaîne de valeur de ses produits et services.

L'Europe veut être le premier continent neutre sur le plan climatique d'ici 2050 et a donc lancé le Pacte vert à cette fin. Avec le paquet de mesures « Fit for 55 », l'Europe vise à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % d'ici 2030. L’industrie technologique soutient pleinement le Pacte vert et l’initiative Fit for 55. Afin d'atteindre les objectifs climatiques européens, la réduction actuelle des émissions de gaz à effet de serre dans notre secteur doit être accélérée. Il s'agit des émissions industrielles, des émissions de nos bâtiments ainsi que des émissions liées au transport.

La transition verte est étroitement liée à la transition numérique (double transition). La technologie numérique nous aide à réduire notre empreinte, par exemple en remplaçant les voyages d'affaires par des vidéoconférences, en contrôlant la consommation d'énergie de nos bâtiments ou en utilisant des drones pour une agriculture intelligente. Dans le même temps, nous devons veiller à ce que cette technologie ne consomme pas plus d'énergie qu'elle ne permet d’en économiser. Selon les chiffres de la Commission européenne, la technologie numérique représente 8 à 10 % de la production d'énergie et 2 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre en Europe. Des innovations peuvent contribuer à réduire cette empreinte, par exemple en prolongeant la durée de vie des smartphones ou en passant de la 4G à la 5G. L'UE veut introduire de nouvelles législations et mesures afin de pouvoir réaliser ses ambitions écologiques et numériques au cours de la prochaine décennie. Elle souhaite par exemple que les centres de données deviennent neutres sur le plan climatique, économes en énergie et durables d'ici 2030 au plus tard. 

Avec le règlement sur la taxonomie, l'Europe veut s’assurer que les moyens des pouvoirs publics et des investisseurs seront alloués autant que possible à des technologies durables. Agoria aide activement ses membres à mettre en œuvre cette nouvelle politique et à bénéficier des nouvelles possibilités de subventions vertes et des programmes d'investissement axés sur l'innovation durable.

• L'industrie manufacturière développe et fabrique de nombreux composants pour la production d'énergie renouvelable. Citons notamment les générateurs d'hydrogène, les installations au biogaz, les panneaux solaires et les composants des méga parcs éoliens en mer.
• La construction climatiquement neutre n'est possible que grâce à des technologies du bâtiment innovantes : éclairage LED, panneaux solaires, pompes à chaleur, cogénération, réseaux de chaleur, chaleur verte, compteur numérique, etc.
• Notre secteur est au cœur de la transition des transports : fabrication de véhicules électriques, infrastructure de recharge, technologie des batteries, etc. 

Engagements

• Nous souscrivons à l'objectif européen de réduction de Fit for 55.
• Grâce à nos produits et services, nous réduisons l'impact climatique d’autres secteurs. Nous faisons notamment en sorte que 30 % des bâtiments soient neutres sur le plan climatique d'ici 2030.
• D'ici 2025, chaque nouveau véhicule de société de l'industrie technologique (à l'exclusion du transport lourd) sera propulsé par une technologie à émission zéro.

Indicateurs

• Consommation totale d'énergie et intensité énergétique
• Part des énergies renouvelables dans l'approvisionnement énergétique total de l'industrie technologique
• Émissions en équivalent CO₂ de l'industrie technologique (scope 1 et 2)
• Pourcentage de bâtiments neutres sur le plan climatique en Belgique
• Pourcentage de la flotte des entreprises alimentée par des technologies à émission zéro (à l'exclusion du transport lourd)

Où en sommes-nous aujourd’hui?

En quoi est-ce important ?

L’économie linéaire, qui fonctionne selon le schéma « extraire, produire, consommer et jeter », n’est pas durable pour la planète. Elle favorise le changement climatique et exerce une forte pression sur l'environnement et la biodiversité. L'économie circulaire mise sur un modèle de production et de consommation plus durable, dans lequel les matières premières sont conservées plus longtemps dans les cycles de production et utilisées à plusieurs reprises, générant ainsi moins de déchets. Selon les chiffres de l'OCDE, plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre sont dues à l'utilisation de matières premières et de matériaux. L'économie circulaire contribue donc également à la réalisation des ambitions climatiques.

L’économie circulaire consiste à prolonger la durée de vie des produits : en les réutilisant, en recyclant les matériaux des produits en fin de vie avec la meilleure qualité possible et en les réintégrant dans les processus de production et en concevant les produits de manière à ce qu'ils puissent être améliorés, réparés et recyclés. Dans les nouveaux modèles d’entreprise, les produits ne sont plus vendus directement au client, mais sont loués et repris après utilisation. L’économie circulaire constitue aujourd’hui l’un des plus grands tournants pour l’industrie.

Les nouveaux modèles d’entreprise circulaires favorisent l’innovation et créent de nombreux emplois tout au long de la chaîne de valeur. Le passage à un modèle circulaire aide également les entreprises à fonctionner de manière plus rentable et à accroître leur compétitivité. Compte tenu de la hausse des prix des matières premières, il devient encore plus important pour les entreprises de les utiliser avec parcimonie. De plus, l'économie circulaire offre des avantages stratégiques. Par exemple, l'Europe et la Belgique sont très dépendantes d'autres régions pour leur approvisionnement en matières critiques. La pandémie de coronavirus a en outre douloureusement mis en évidence la vulnérabilité des chaînes d'approvisionnement internationales. Avec son Plan d'action dédié, qui fait partie du Pacte vert, l'Europe entend développer l’économie circulaire et ainsi créer de nouveaux emplois et garantir la compétitivité à long terme. En misant sur la circularité, elle veut permettre à l'économie de continuer à croître sans augmenter la consommation de matières premières.

La transition vers une économie plus circulaire nécessite une collaboration entre tous les maillons de la chaîne de production, de la phase de conception au moment où le produit est jeté. Cette transition vers un écosystème durable de chaînes intelligentes ne peut être couronnée de succès que si nos entreprises manufacturières se digitalisent en profondeur, mettent en œuvre de nouvelles technologies et repensent et adaptent les processus industriels. 

• Déchets ménagers, flux résiduels industriels, déchets de construction, etc. : les entreprises de recyclage des déchets en font de nouvelles matières premières ou les utilisent pour produire de l'énergie. Grâce à des techniques de recyclage innovantes, elles contribuent par exemple au recyclage des plastiques et à la prévention des déchets plastiques.
• Des entreprises belges spécialisées dans la technologie des matériaux récupèrent des matériaux précieux dans les GSM et ordinateurs portables par le biais du recyclage. Elles les valorisent en matériaux pour des composants de haute qualité, tels que des cellules solaires, des batteries rechargeables, des applications LED et des catalyseurs. 
• La technologie numérique est nécessaire pour cartographier l'emplacement, l’utilisation, la perte, la disponibilité et l’état des matériaux dans la chaîne de production. L’analyse des données constitue un outil dans le cadre de la conception circulaire, du remanufacturing de produits ou composants, ou de la mise en œuvre de combinaisons produit-service.
• Des technologies telles que la blockchain contribuent à l'interopérabilité entre les entreprises de la chaîne et permettent ainsi le transfert d’informations en toute sécurité et les transactions avec les partenaires en amont et en aval de l'écosystème commercial.
• Les capteurs aident à déterminer quand les composants industriels ou les consommables doivent être remplacés. Les produits intelligents et connectés sont capables de signaler eux-mêmes si et quand une maintenance et une réparation sont nécessaires. La voiture du futur, par exemple, est truffée de capteurs qui fournissent au constructeur des informations en temps réel sur l'état de chaque composant. Les pièces peuvent être remplacées à la demande, ce qui prolonge la durée de vie du produit.
• Grâce à l'impression 3D, les pièces peuvent être imprimées à la demande, de sorte que l'ensemble de l’appareil n'est pas mis au rebut.

Engagements

• D'ici 2030, au moins la moitié de nos entreprises membres de l'industrie manufacturière seront engagées dans un projet circulaire, axé sur la gestion poussée des déchets, la réduction des pertes de matières premières, le recyclage, l'allongement de la durée de vie des produits ou les modèles économiques circulaires.

Indicateurs

• Production totale de déchets
• Nombre d’entreprises membres dans l’industrie manufacturière menant un projet circulaire
• Nombre de projets circulaires soutenus par Agoria et Sirris

Où en sommes-nous aujourd’hui?

* Sirris est le centre collectif de recherche de et pour l’industrie technologique.

En quoi est-ce important ?

Au travers du plan d'action « Zéro Pollution », qui fait partie du Pacte vert, la Commission européenne veut ramener, d’ici 2050, la pollution de l'air, de l'eau et du sol à un niveau qui ne nuise plus à la santé humaine et à l'environnement. Nos entreprises agissent depuis des années afin de limiter considérablement leurs émissions dans l'environnement. Nous nous engageons à réduire davantage nos émissions environnementales directes, ainsi qu'à identifier et à lutter contre nos impacts environnementaux indirects au sein de la chaîne (en amont et en aval).

Eau

La Belgique se classe au sixième rang des pays de l'OCDE où le stress hydrique est le plus élevé. Nous devons donc utiliser l'eau de manière efficace dans notre pays. Dans le même temps, l'eau est une matière première essentielle pour de nombreux processus industriels. Environ un quart de la consommation totale d'eau en Belgique est imputable à l'industrie ; un peu plus de la moitié est utilisée pour la réfrigération industrielle. Si l'on exclut l'eau de refroidissement, la consommation de l'industrie technologique ne représente que 5,6 % de la consommation totale d'eau. Néanmoins, nous voulons réduire davantage notre consommation d'eau. 

Ces dernières années, nos entreprises ont également consenti des efforts considérables pour réduire leurs rejets dans les eaux de surface. La charge polluante de métaux a par exemple fortement diminué. Nous prenons nos responsabilités afin de réduire encore davantage nos rejets dans l'eau.

Air

Au sein de l'UE, l’on dénombre chaque année plus de 400 000 décès prématurés dus à la pollution atmosphérique (source : Agence européenne pour l'environnement). L'Europe entend réduire ce nombre de 52 % d'ici 2030 par rapport à 2005, en alignant davantage les normes de qualité de l'air sur celles recommandées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). En outre, elle ambitionne de diminuer la superficie des écosystèmes où les limites d'eutrophisation sont dépassées de 35 % par rapport à 2005. Ces dernières années, nos membres ont déjà consenti d’importants efforts afin de réduire leurs émissions atmosphériques. Nous nous engageons à limiter encore davantage ces émissions.

Sol

Le sol est un fournisseur important de services écosystémiques tels que la production alimentaire, l’épuration des eaux souterraines, la rétention d'eau pour limiter le risque d’inondations, la séquestration du carbone, etc. Pourtant, environ 60 à 70 % des sols de l'UE ne sont pas sains (source : Commission européenne). La pollution industrielle est l'une des causes ; en Belgique, il s'agit principalement d’une pollution historique. Des mesures préventives permettent de limiter autant que possible de nouvelles pollutions du sol à la suite de calamités. Nos membres s'acquittent de leurs obligations en réalisant des études de sol et en procédant à d’éventuels travaux d’assainissement si nécessaire.

Engagements

• Nous protégeons l'environnement en réduisant encore davantage nos émissions dans l'air, l’eau et les sols.

Indicateurs

• Consommation totale d’eau 

• Consommation d'eaux souterraines, d'eaux de surface et d'eau de distribution par rapport à la réutilisation de l'eau

•  Rejet total de métaux, de nutriments et de substances oxydantes dans les eaux de surface

• Émissions totales de particules et de COVNM (composés organiques volatils non méthaniques) dans l'air

• Dépôts acidifiants

• Nombre d'études d’orientation du sol restant à effectuer

Où en sommes-nous aujourd’hui ?